12 avril 2000, Conseco Fieldhouse, Indianapolis.

La saison régulière touche à sa fin, et quelques équipes disputent encore les derniers spots accessibles pour les playoffs.

A l’assaut du cercle

La jungle des playoffs, les matchs qui sentent le souffre de la post-saison, c’est ce que s’apprêtent à découvrir pour la première fois de leur jeune histoire les Toronto Raptors. L’équipe du Canada a livré une saison très correcte, leur permettant d’accrocher la 6ème place à l’Est.
Vince Carter, une des figures de proue de la nouvelle génération post-Jordan, abonné aux highlights et autres Top 10, est le leader de cette jeune équipe. Vainqueur du concours de dunks du All Star Game, il allie grâce et férocité à l’approche du cercle. Ses qualités athlétiques ne doivent pas faire oublier le fort joueur qu’il est, pour sa deuxième saison en NBA, il score près de 26 points par match, sans négliger le spectacle.  Il sera d’ailleurs retenu dans la 3rd All-NBA Team à l’issue de la saison.

A ses côtés, on retrouve un jeune joueur prometteur, Tracy McGrady. Celui-ci en est à sa troisième saison aux Raptors, et c’est pour lui celle de l’éclosion. Le lieutenant de Vinsanity affiche près de 16 points par match au compteur, et leur complicité permet au groupe d’engranger des résultats positifs. Cette complicité est d’ailleurs liée à leur lien de parenté, les deux joueurs étant cousins. C’est d’ailleurs l’une des dernières occasions de les voir évoluer ensemble, T-Mac ayant choisi d’amener ses talents à côté de South Beach, à Orlando plus précisément, où il deviendra le top-scoreur de la Ligue.

Autour des deux jeunes prometteurs, on retrouve des joueurs d’expérience. Charles Oakley et Antonio Davis apportent toute la densité nécessaire au jeu intérieur. La bagarre du rebond (et pas que…) ne leur fait pas peur. Sur les postes extérieurs, la mène est assurée par le petit (1,59 m) Tyrone Muggsy Bogues, une teigne en défense, et qui a prouvé lors de son passage réussi à Charlotte dans les années 90 qu’il était loin d’être un gadget. A ses côtés, Dee Brown, ancien vainqueur du concours de dunks 1991, et Dell Curry, un spécialiste du shoot longue distance, talent dont aura hérité son fils Stephen.

Enfin, petite curiosité, on retrouve dans l’effectif un jeune intérieur remplaçant, Michael Stewart, né en France en 1975, à Cucq, dans le Pas-de-Calais.

Vince Carter and Tracy McGrady 2000 All-Star Portrait

Les cousins Carter-McGrady, symboles d’une nouvelle génération déferlant sur la NBA

En face des jeunes Raptors, nous retrouvons les Indiana Pacers, une valeur sûre de la NBA, qui connait un renouveau depuis 1997 et l’arrivée de deux personnages de la grande Ligue, ayant fait partie de la Dream Team, Chris Mullin, et Larry Bird.

Depuis deux saisons, l’équipe de l’Etat qui respire le plus le basket aux Etats-Unis est sur la pente ascendante. Le coaching de l’ancienne légende des Celtics, revenu dans ses terres natales n’y est pas étranger. Larry Bird a métamorphosé une équipe qui était rentrée dans le rang. Et pourtant, il l’a annoncé, cette saison est la dernière pour lui au coaching… Alors pour finir en beauté, il souhaite amener les Pacers au plus haut.

Indiana présente un cinq que l’on peut qualifier “d’expérimenté”, affichant 32 ans et demi de moyenne d’âge. Hormis Antonio Davis envoyé à l’intersaison aux Raptors en échange de l’anecdotique Jonathan Bender, le groupe ne bouge pas énormément d’une saison à l’autre. Et c’est cette base solide qui va leur permettre de disputer leur cinquième finale de conférence en sept ans !

Jugez plutôt du roster, dont les noms vont raviver de nombreux souvenirs aux afficionados du basket des 90’s: Jalen Rose, Mark Jackson, Rik Smits (le géant batave), Dale Davis, Derrick McKey, Sam Perkins, mais aussi les jeunes Austin Croshere, Travis Best. On retrouve également Chris Mullin, qui malgré un temps de jeu et des statistiques en baisse apporte son adresse extérieure.

Mais les Pacers c’est aussi, et surtout, leur icône, Reggie Miller. Joueur d’exception, taillé dans une allumette, Reggie porte son équipe à coup de paniers à trois points (il sera détenteur du record de paniers à 3pts marqués en carrière, avant d’être détroné par Ray Allen en 2011) et de trash-talking. En effet, malgré un gabarit somme toute rachitique, il n’hésite pas à défier ses adversaires, et joint le geste à la parole en plantant des paniers décisifs. Autant Michael Jordan que les Knicks, dont il sera le bourreau, seront ses rivaux les plus célèbres.

Pour commenter ce match de saison régulière, opposant les Pacers (52v, 26d) aux Raptors (43v, 35d), nous retrouvons Bruno Poulain et George Eddy.

Box score du match

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