Demi-Finale Est, match 3. 28 mai 1998. Charlotte Coliseum, Charlotte.

Les Bulls terminent la saison régulière à 62 victoires et 20 défaites (meilleure équipe de la ligue à égalité avec le Jazz d’Utah). Les Hornets, eux, achèvent leurs 82 matches sur un bilan de 51 victoires pour 31 défaites, leur assurant la 4e place à l’Est.

Lors du round 1 des Playoffs, les Bulls ont sweepé les Nets 3 – 0. Jordan a brillé, avec 36,3 pts de moyenne. Quant aux Hornets, ils se sont débarrassés d’Atlanta 3 – 1.

Jordan & MasonAprès avoir remporté le premier match de cette demi-finale de conférence, les Bulls ont été défaits lors du game 2, au United Center. Les troupes de Phil Jackson n’ont shooté qu’à 36,5% dans ce match perdu 78 – 76.
Une victoire partout avant cette troisième rencontre de la série. Les Frelons reviennent à la ruche avec l’avantage du terrain. Malheureusement pour eux, les Hawks ont connu exactement la même situation face aux Bulls la saison précédente avant d’enchaîner trois défaites pour finalement perdre la série.

La défaite à domicile de Chicago dans le match 2 a laissé des traces. Les Hornets ont piqué les Bulls dans leur amour-propre. Le Master Zen flingue : “Il y a des gars qui ne fournissent pas l’effort dont nous avons besoin”.

Avec ce retour en Caroline du Nord, Jordan revient sur la terre qui a vu naître la légende. A son arrivée, il déclare : “C’est toujours bon de revenir à la maison. Quand je débarque, j’ai l’opportunité de pouvoir revoir certaines personnes. Mais je suis là avec un objectif. Et mon objectif est de gagner”.

Dans ces Playoffs, les Bulls démarrent mal au niveau du pourcentage au tirs. Ils ont shooté à 50% (56,1%) dans un seul des 5 matches de post-saison : leur victoire face aux Nets dans le dernier match du premier tour.

Les deux équipes doivent beaucoup mieux jouer. Lors du match 2, elles ont inscrit un total de 66 points à la mi-temps (30 pour les Hornets, 36 pour les Bulls). A l’époque, c’est un record du plus petit nombre de points inscrits dans une première mi-temps en Playoffs (le record appartient désormais aux Pacers et aux Pistons, avec seulement 60 points inscrits le 1er juin 2004).

Ce match 2 a marqué les esprits de toute la franchise de Chicago.

Les Bulls, qui ont shooté à 41,4% au game 1, n’ont entré que 36,5% de leurs tirs au match 2. Dans le même temps, Charlotte est passé de 35,8% à 40%.

Mais ça peut être pire…

La défense d’Anthony Mason a complètement effacé Jordan qui n’a marqué que 8 points dans la deuxième mi-temps (tous dans le 4e quart-temps). Un magnifique travail de sape qui n’a envoyé Sa Majesté que 3 fois sur la ligne des lancers-francs.

Mais ça peut être pire…

Avec ses 15 points, Luc Longley a été la deuxième option offensive des Bulls. Les quatre autres membres du 5 de départ (Scottie Pippen, Toni Kukoc, Dennis Rodman et Ron Harper) ont scoré seulement 26 points à 25% (10/40).
Au passage, Luc Longley a réussi sa meilleure saison aux points (11,4 pts par match), aux rebonds (5,9 prises en moyenne) et aux passes décisives (2,8 passes). L’Australien a aussi beaucoup plus joué (29,4 minutes).

Mais ça peut être pire…

A l’entame du dernier quart-temps, les Bulls menaient de 8 points. Mais ils n’ont réussi qu’un tiers de leurs tirs et ont subi les assauts offensifs des Hornets qui, grâce notamment aux deux bench players Dell Curry et l’ancien Bulls B.J. Armstrong, ont infligé un 9-0 aux Bulls.

Ça ne peut pas être pire.

Avant ce match 3, Jordan assure : “La Ruche va bourdonner”.

Aux commentaires, Bruno Poulain et George Eddy.

Box score du match.

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